Recevoir les forces – La Mère

Je ne pense pas que les forces vitales universelles aient une limite, parce que par rapport à nous elles sont certainement illimitées. C’est notre capacité de réception qui est limitée. Nous ne pouvons pas en absorber au-delà d’une certaine quantité. Il s’agit d’équilibrer la dépense et la capacité à recevoir. Si on dépense tout d’un coup dans une sorte d’impulsion – comme un mouvement impulsif, par exemple -, si on dépense beaucoup plus qu’on a reçu, on a besoin d’un petit moment de concentration, de calme, de réceptivité, pour intégrer les forces universelles ; nous devons nous mettre dans une certaine condition pour les recevoir. C’est dans ce sens qu’on peut parler de limites. Ce ne sont pas les forces qui sont limitées, c’est la réceptivité.

Comment améliorer la réceptivité ? En progressant.
Il faut d’abord savoir s’ouvrir, et puis dans une grande tranquillité, assimiler les forces reçues, ne pas les rejeter. Il faut savoir les assimiler.
Le progrès consiste à trouver un équilibre progressif : des périodes d’assimilation – réception, intégration – et des périodes de dépense, équilibrer les deux, alterner dans un rythme qui vous soit personnel. Ne pas aller au-delà de vos capacités, ne pas rester en-dessous, car les forces vitales universelles ne peuvent pas être placées dans un coffre-fort. Elles doivent circuler. Il faut savoir recevoir et en même temps dépenser, en augmentant la capacité de réception, de façon à avoir de plus en plus de choses à épuiser, à dépenser.

La Mère, Mirrha Alffasa, La Voie ensoleillée (The Sunlit Path – 1984)


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